Sculpteur, peintre et graveur
Né dans le sud de l’ancienne Bessarabie, en Ukraine actuelle, près de la Mer Noire, dans une famille de langue et culture russe. A la fin de la guerre la famille fuit devant l’avancée des troupes soviétiques et s’établit en Roumanie. Là, il passe son enfance et fait ses études. Ecole Technique d’Architecture et Faculté des Arts Plastiques, à Bucarest. Depuis le début se consacre entièrement au métier de peintre. Dans un village perdu sur les contreforts des Carpates, faits des longs séjours de peinture « sur le motif » avec un groupe de jeunes peintres amis, qui finissent par constituer ensuite l’un des principaux noyaux anti-conformistes de rupture avec l’art officiel réaliste-socialiste.
En marge de son travail d’artiste et avant de quitter la Roumanie en 1968, fait des décors et costumes pour quelques films au Studio Cinématographique de Bucarest. Sa carrière d’artiste commence officiellement en 1966 avec une première exposition de peinture. L’adhésion à l’Union des Artistes, selon les règles de l’état de l’époque, lui procure la « légitimité » d’artiste, et lui permet d’exposer dans des manifestations d’art roumain à l’étranger. A part quelques expositions à Bucarest, deux voyages ont particulièrement marqué son destin « artistique ». Le premier, ce fut un voyage de recherches d’art populaire pour le compte de l’Etat, dans une région encore isolée des Carpates de l’ouest. Le second, un voyage « d’études » en Russie Soviétique. Elevé dans la langue et la culture russe par ses parents, l’esprit byzantin est perçu avec cette occasion d’une manière très, forte le pouvoir évocateur des formes purifiées produisant un changement important dans sa manière de peindre.
Une exposition, « Six Jeunes Peintres Roumains » est organisée par les officiels de l’art de Bucarest, à la Galerie Lambert, dans l’Ile Saint Louis à Paris, pendant l’automne 1968. Venu pour une courte visite avec cette occasion, il choisit l’exil. Commence le travail dans un petit atelier Rue de Montparnasse et expose dans divers salons et galeries. Occupe d’abord un studio d’artiste à la Cité des Arts, et reçoit ensuite un atelier de la Ville de Paris. Naturalisé français peu de temps après.
Poussé par l’esprit dépouillé des ses formes peintes et gravées (créé et imprime beaucoup de gravures en sérigraphie), commence la sculpture dès 1970, pendant des séjours en Haute Savoie, où il travaille le schiste noir de Morzine. Le choix d’un atelier de sculpteur à la Maison des Artistes de Nogent sur Marne en 1974 lui permet de s’y consacrer pleinement. La découverte de Carrare et son royaume de marbre blanc le fascine et compte beaucoup dans l’orientation du travail. Partage actuellement son activité entre Paris, l’atelier de sculpteur installé à l’ouest de la capitale, à Ecluzelles, sans manquer les séjours réguliers de taille de marbre à Pietrasanta, village des sculpteurs proche de Carrare.
Depuis 1968, des nombreuses expositions personnelles ont eu lieu dans diverses galeries, à la suite de la collaboration permanente avec les Editions et Galerie « La Tortue », Editions Empreinte et Galerie « La Pochade » (Alain Digard). Avec ces galeries il participe aux grandes Foires Internationales d’Art Contemporain en Europe et aux Etats-Unis (FIAC à Paris, Foires de Bâle, Francfort, Bruxelles, Washington, New York). La collaboration avec la Galerie La Pochade (Alain Digard) dure jusqu’à la fermeture de cette galerie en 1999. Expose aussi à la SAGA avec la Monnaie de Paris une sculpture en bronze, le premier octuple que la Monnaie avait édité (1990). Expose encore à la SAGA avec la Galerie Cegrac de la Corogne (Espagne).
Des nombreuses expositions personnelles à l’étranger, grâce aux collaborations avec les Galeries Jan De Maere (Bruxelles), Paul Zuta (Wiesbaden). Expositions personnelles à Aarhus (Danemark), Caracas (Venezuela). Collaboration récente avec la Galerie Philippe Denys de Bruxelles.
Des nombreuses expositions de groupe, participations aux salons, notamment le Salon de la Jeune Sculpture, Grands et Jeunes d’Aujourd’hui (depuis 1973), et plus récemment le Salon d’Automne. Fait aussi des « sculptures portables » (bijoux d’artiste) avec lesquelles participe au Salon des Métiers d’Art au Musée d’Arts Décoratifs (1981). La Monnaie de Paris a édité assez régulièrement ses « sculptures portables ».
Œuvres dans des nombreuses collections privées en France et à l’étranger, ainsi que dans des collections officielles. La Bibliothèque Nationale conserve les épreuves de dépôt légal de l’époque des estampes. Œuvres, et notamment une sculpture en pierre, achetées par le Fond National d’Art Contemporain de l’Etat Français. Œuvres dans les collections de la Ville de Paris, de la Préfecture des Hauts de Seine. Une sculpture dans la collection du Musée de Grenoble, des estampes dans la collection du Stedelijk Museum d’Amsterdam et dans deux collections publiques en Espagne.
Reçoit en 1977 le Prix Fénéon de l’Académie de Paris (Sorbonne) pour son œuvre sculptée. Prix des Métiers d’Art de Val de Marne (1986).
Réalise quatre sculptures monumentales en pierre, et une peinture murale pour des Groupes Scolaires à Meaux et Melun, dans la région parisienne (1977). Une série de sculptures-poignées de porte pour le siège du Ministère de la Culture Rue Saint Dominique à Paris. Crée une affiche pour le Ministère de la Qualité de la Vie (1975). Crée deux sculptures en marbre de Carrare pour le hall de l’Ambassade de Corée auprès des Communautés Européennes à Bruxelles. En 1991 la Ville de Versailles lui commande une sculpture monumentale pour son nouvel Espace d’Art Contemporain au « Carré à la Farine », et lui organise, avec cette occasion, une grande rétrospective, appelée « Milcovitch – 20 ans de sculpture ». En 2003, exécute deux sculptures monumentales en marbre blanc de Carrare pour une collection privée à Sao Paolo, au Brésil.
Exposé en permanence à la « Galerie 9 » Rue Jacob, à Paris. Exposition personnelle de 54 marbres de Carrare constituant la dernière série de son travail (Métamorphoses) en septembre 2004 à la Galerie Sparts, 41 rue de Seine, Paris. Depuis, travaille exclusivement le schiste noir d’Angers, l’exposition « L’œuvre en noir » est prévue fin 2007 à la même galerie. Prépare aussi une exposition personnelle de sculptures et dessins à la salle d’expositions de la Ville de Boulogne, pour juin 2007.
Particulièrement préoccupé par la transmission du « métier » et de l’acquis artistique, ainsi que par la possibilité d’élaboration d’une méthode d’art moderne, il a formé des jeunes artistes dans son atelier. Dans les années 80, invité par Pierre Gaudibert - alors directeur du Musée de Grenoble - pour enseigner la sculpture et le dessin à l’Ecole des Beaux-Arts de Grenoble, il expérimente parallèlement un cours de Symbolique de la Forme (1982-83). Consacre toujours quelques heures par semaine d’enseignement artistique au Centre Georges Gorse de Boulogne, tout en accumulant des données pour une future méthode d’enseignement de l’art.
Un court métrage vidéo sur son travail d’artiste sculpteur et peintre a été réalisé par Nonobstant Production / B.P.L. Paris (1993-1994). Les études de symbolique ont aboutit à la publication d’un ouvrage, « Des Symboles Universels à la Spiritualité Chrétienne » paru en 1991 aux Editions Retz, Paris. Un essai appelé « Le Combat Spirituel au XXe siècle » est apparu en 2002 dans « Hybris », Editions L’Age d’Homme, Paris-Lausanne. Vient d’achever son dernier manuscrit,« Le Grand Mystère », essai d’anthropologie spirituelle.